jeudi 31 mars 2011

Les richesses culturelles de la Libye sont-elles en danger?

Les richesses culturelles de la Libye sont-elles en danger à cause des combats entre partisans de Kadhafi et insurgés? «Non», répond Vincent Michel, directeur de la mission archéologique française en Libye. Contrairement à ce qui a pu se passer en Egypte lors de la révolution - où des pillards ont pénétré dans le principal musée du Caire, détruisant plusieurs statues -, ou encore en Irak en 2003, avec des razzias sur les objets culturels et le pillage du musée de Bagdad, la situation en Libye est beaucoup moins critique sur ce plan.
Les hostilités à l'arme lourde ne représenteraient pas une menace immédiate. Selon l'archéologue, «il n'y a pas eu de dommages sur les principaux sites archéologiques de Libye, en Tripolitaine ou en Cyrénaïque. Ils ne sont pas devenus des champs de batailles». Concernant les musées, «rien n'a changé, si ce n'est que les pièces les plus importantes ont été entreposées en lieux sûrs». Vincent Michel, qui fouille en Libye depuis dix ans, ne s'estime «pas préoccupé car dès le début des affrontements, le personnel comme les habitants se sont organisés pour protéger les antiquités archéologiques, comme à Cyrène ou à Apollonia».
«Des fouilles clandestines très rares»
Protéger les richesses libyennes, une évidence: Le pays est en effet une mine d'or pour les sites archéologiques. Occupée par la plupart des civilisations ayant successivement régné sur la Méditerranée, le pays abrite quatre sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco: l'ancienne ville de Ghadamès, et les sites de Cyrène, Sabrata et Tadrart Acacus, ou encore les ruines de Leptis Magna, une ancienne station balnéaire de l'Empire romain à l'est de Tripoli.
Et le risque de pillages? Pour Vincent Michel, le risque est très faible

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